Le Canada français a été observé par des auteurs comme Thoreau et Tocqueville, et a été étudié par les historiens et les sociologues d'aujourd'hui, surtout par les Canadians français eux-mêmes. Ces études, écrites au moment où se déroule la "révolution tranquille" du Québec, veulent faire miqux connaître les institutions qui y subissent des transformations rapides et profondes. La diversité des textes -- tous les auteurs n'appartiennent pas à la même école de pensée -- est en elle-même significative: elle soulingne que le caractère longtemps monolithique de la pensée canadienne-française est en voie de disparaître, s'il n'est pas déjà disparu.
Les textes du volume sont précédés d'une introduction générale par Jean-Charles Falardeau. Il s'y pose des questions au sujet des institutions: quelles ont été les institutions dominantes de la société canadienne-française, et pourquoi ? Quelles sont celles qui ont fait défaut, et pourquoi ? Quels groupes sociaux one été associés à telles institutions caractéristiques ? Quelles conceptions en ont-ils proposées, à quelles fins les ont-ils fait servir ? Ces interrogations permettent de mettre en relief, comme il dit, "certaines causes de nos retards et de nos élans, les décalages entre notre vie politique et notre vie culturelle, les relations et les conflits entre ceux qui ont constitué les élites de notre société." Viennent ensuite des études précises et détaillées de quelques aspects de l'organisation sociale du Canada français par cinq érudits distingués, soit Maurice Lebel ("Les cadres religieux"), Louis-Philippe Audet ("Les cadres scolaires"), Jean-Charles Bon-enfant ("Les cadres politiques"), Louis Baudoin ("Les cadres juridiques"), et Gérard Parizeau ("Les cadres économiques").
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