Datés du début du vi e siècle, ces deux traités témoignent de la forte influence de la tradition néoplatonicienne sur l'auteur, qui dissimule sa véritable identité sous le nom du disciple converti par Paul à Athènes. Le premier – le plus long écrit par l'auteur – examine les noms divins structurés par le mouvement de la procession, de la conversion et de la permanence. On ne peut nommer Dieu que par ses processions, car en tant qu'il est non-être et au-delà de l'être, il reste caché et au-delà de tout nom. L'auteur passe en revue les différents noms de Dieu : le bien, la lumière, le beau, l'amour, etc. Ces titres, qui jouent un rôle central dans le platonisme tardif, sont ici profondément christianisés. Le deuxième traité, la Théologie mystique, très bref, montre que l'union mystique, illustrée par l'entrée de Moïse dans la Ténèbre (Exode 19), transcende toute expression et activité des sens et de l'intellect, si bien que connaissance et ignorance de Dieu sont tenues pour identiques. La montée de Moïse sur le Sinaï représente l'ignorance de Dieu, mais sa redescente fonde la validité de la théologie positive. L'œuvre témoigne d'une tentative très élaborée de synthèse entre hellénisme et christianisme. Ysabel De Andia, directrice de recherches honoraire au CNRS, spécialiste d'Irénée et du Pseudo-Denys, a publié plu- sieurs ouvrages sur ce dernier auteur, dont les actes d'un col- loque international qu'elle a organisé en 1994.
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