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Renverser une grave erreur de diagnostic, voilà ce à quoi s’attèlent Ian Angus et Simon Butler dans l’essai Une planète trop peuplée ?, qui déconstruit point par point le lien de causalité entre la crise écologique et la surpopulation. Ces thèses dites « populationnistes » viennent de différents courants de pensée, que ce soit celui d’une droite conservatrice où l’étranger et les populations des pays en développement sont rapidement montrés du doigt, ou celui d’écologistes sincères qui tentent de trouver les origines de la destruction environnementale et voient dans cette explication une équation logique. Le courant populationniste est né dans les années 1960 aux États-Unis, où il a rencontré un succès phénoménal, notamment en raison de la simplicité de son approche: la population augmente, utilise des ressources et si nous voulons mettre fin à cette destruction environnementale, nous devons être moins nombreux sur Terre. Or, les auteurs démontrent non seulement que l’origine de la destruction environnementale est à chercher du côté d’un système économique et social où la croissance sans fin mène au gaspillage et à une pollution massive, mais surtout que c’est l’utilisation des ressources et sa répartition qui posent problème, et non le nombre d’êtres humains qui les utilisent. Ils déjouent ainsi tous les pièges statistiques dans lesquels les populationnistes s’enferment en excluant tous les facteurs sociaux qui sous-tendent les phénomènes qu’ils analysent. Par exemple, l’idée très répandue de la nécessité de la planification familiale pour contrer le réchauffement climatique dans les pays en voie de développement se heurte au fait que les pays développés qui se sont dotés d’une planification familiale et qui ont même une population vieillissante sont des sources très importantes de pollution atmosphérique, que l’on pense aux États-Unis ou au Canada. Les auteurs dénoncent également certaines graves dérives, comme faire de la lutte pour l’environnement une lutte contre l’immigration en faisant de « l’étranger » un bouc-émissaire. Dans un travail extrêmement bien documenté, les auteurs s’emploient à réfuter avec rigueur et limpidité les nombreux écueils des thèses populationnistes. Dans une perspective écosocialiste, ils mettent l’accent sur la nécessité de s’attaquer aux véritables origines de nos maux environnementaux, à savoir le capitalisme et ses ravages écologiques, économiques et sociaux. Une précieuse source d’informations, tant pour les militants que pour les experts de l’environnement.
From the Back Cover
La population mondiale devrait dépasser les neuf milliards d’individus en 2050, soit trois fois plus qu’en 1950, et certains voient dans cet accroissement démographique l’une des causes principales de la destruction environnementale. Mais y a-t-il véritablement trop de monde sur Terre ? La crise écologique actuelle est-elle effectivement attribuable à une surpopulation ? Que se cache-t-il derrière cette idée malthusienne qui divise le mouvement écologiste depuis le début des années 1960 ?
Dans cet ouvrage extrêmement bien documenté, Ian Angus et Simon Butler déboulonnent de façon magistrale ce mythe populationniste qui a réussi à séduire autant des conservateurs de droite que des écologistes sincères. Chiffres à l’appui, les auteurs renversent cette grave erreur de diagnostic et démontrent avec rigueur et limpidité que les moyens prônés par les populationnistes – à savoir un meilleur contrôle des naissances (principalement dans les pays du Sud) et une réduction substantielle de l’immigration (dans les pays du Nord) – sont de fausses pistes pour protéger l'environnement. Rejeter la responsabilité des changements climatiques et des dégâts environnementaux sur les plus démunis de la planète participe tout simplement d’une écologisation de la haine.
S’inscrivant dans une perspective écosocialiste, Ian Angus et Simon Butler estiment que la cause première des problèmes écologiques actuels n’e
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