Jésus de Nazareth avait annoncé dans sa prédication la venue du Royaume de Dieu, ce qui impliquait pour ses disciples le rassemblement d'un nouvel Israël. Répercutée par les voix des apôtres, la Bonne Nouvelle commence, dès le Ier siècle, à faire lever ce nouveau peuple. Dans un Empire romain qui, fondamentalement polythéiste, refuse le label de religion licite à la foi nouvelle, les fidèles tombent périodiquement, ici et là, victimes de pogroms populaires ou de condamnations portées par les tribunaux pour des crimes contre la morale ou l'ordre public dont les apologètes, au Iie siècle, tentent sans grand succès de les laver. Cependant, le christianisme se renforce : les communautés ecclésiales se dotent progressivement d'une organisation plus solide, tandis que, réagissant à la fois contre certaines déviances et contre le mépris culturel ambiant, se manifeste un puissant essor doctrinal, qui permet la fixation du donné de la foi fondée sur les Ecritures et sur la Tradition, ainsi que l'élaboration d'une réflexion théologique qui emprunte ses concepts à la philosophie hellénistique. En 250, le christianisme, qui a touché, quoiqu'inégalement, toutes les régions du monde romain, représente une force sociologique et idéologique assez puissante pour qu'un empereur, Dèce, décide, le premier, de l'éradiquer par un édit général...
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