Il y eut sans doute très tôt des ascètes et des vierges dans le christianisme. Mais à partir du IVe siècle se développe toute une littérature sur le sujet, sans doute en lien avec l'apparition et le formidable essor du monachisme. Nous devons à Grégoire de Nysse l'un des traités les plus élaborés sur la question. Il l'a écrit au début de son activité, en 371, à la demande de son frère Basile. Il a près de quarante ans, n'est pas encore évêque, et il est marié. Les composantes philosophiques, christologiques et spirituelles de la virginité sont largement développées dans ce traité, que l'éditeur a annoté avec une attention constante à la recherche des sources, païennes et chrétiennes, et à l'apport personnel de Grégoire, dont la pensée originale, telle qu'elle s'épanouira dans les traités de l'âge mûr comme la « Vie de Moïse », livre ici ses fondations.
show more...Just click on START button on Telegram Bot