Product Description
Depuis les premiers succès électoraux du Front national à l’orée des années 1980, les adversaires de l’extrême-droite se grisent d’incantations et d’imprécations. Soldats du Bien prêchant une nouvelle croisade, antifascistes bercés d’illusions consolantes, ils masquent leur désarroi et leur panique devant des « menaces » ou des obstacles qu’ils s’avèrent impuissants à conjurer. « F comme fasciste, N comme nazi », continuent de scander les manifestants antiracistes. La reductio ad hitlerum est devenue la seule réponse politique à la progression du FN. Pierre-André Taguieff dénonce les effets pervers de cette diabolisation, qui empoisonne le débat démocratique et profite en définitive à l’extrême-droite. Le parti lepéniste, en effet, tire habilement parti de la dénonciation vertueuse dont il est l’objet pour se poser en victime du « Système ». Pour mieux le cerner, Taguieff propose une nouvelle définition de l’extrême-droite. Celle-ci ne se situe pas « à droite de la droite », selon l’expression convenue. Produit de synthèse instable, né du mélange de thèmes empruntés aux droites non libérales et à l’extrême gauche, l’extrême droite mêle les contraires : le conservatisme et l’esprit révolutionnaire, le républicanisme et le racisme, l’esprit grégaire et le culte de l’individualité, le conformisme et la subversion.
About the Author
Philosophe, politologue et historien des idées, Pierre-André Taguieff est directeur de recherche au CNRS, rattaché au Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof, Paris). Il est notamment l’auteur de La Force du préjugé. Essai sur le racisme et ses doubles (1990), Le Racisme (1997), La Nouvelle Judéophobie (2002) et Le Nouveau national-populisme (2012).
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