Voyage de noces, crise conjugale, départ des enfants : comme dans la vie, les personnages de fiction filment leurs proches, se confient à leur caméra, et surtout regardent les images du passé. Le cinéma multiplie aujourd’hui les références à des pratiques amateures banalisées par l’évolution technologique : film de famille, journal intime, reportage, images de surveillance, snuff movie sont ainsi véhiculés par le super-8 ou la vidéo, la webcam ou le pocket film. Cet ouvrage fait le point sur ce procédé trop souvent invisible dont la réflexivité fait un motif révélateur qui peut dévoiler un sens secret, constituer un effet de signature en creux. L’ouvrage s’appuie sur de nombreuses analyses de séquences et de films, dont certains très connus — Rebecca, Le Voyeur, Paris, Texas, Caché — et d’autres devenus des films cultes grâce à l’utilisation de cette matrice esthétique, aussi bien dans le cinéma de divertissement – Le Projet Blair Witch ou Cloverfield, par exemple – que dans le cadre de l’autofiction, avec Pardonnez-moi ou Tarnation. Marie-Thérèse JOURNOT est maître de conférences à l’UFR Cinéma et audiovisuel de l’université Sorbonne Nouvelle - Paris 3. Elle a publié Le vocabulaire du cinéma et Le courant de « l’esthétique publicitaire » dans le cinéma français des années 80 : la modernité en crise.
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