Product Description
Les luttes des travailleuses du sexe contre les injustices à leur égard ne datent pas d’hier. Depuis le milieu du XIXe siècle, des travailleuses du sexe, dans plusieurs pays, ont réclamé la reconnaissance de leurs droits comme êtres humains à part entière et la décriminalisation de leurs activités. Le mouvement québécois des travailleuses du sexe n’est pas, lui non plus, né d’hier, mais depuis 1992, il est constitué d’un ensemble de personnes, de groupes et d’organisations engagés dans un même projet de transformation sociale. Les travailleuses du sexe dénoncent les injustices auxquelles la société entière les soumet et revendiquent une « place », c'est-à-dire un statut, une identité professionnelle, une reconnaissance, une existence sociale. Ce sont ces luttes et ces mobilisations partout dans le monde ayant nourri le mouvement des travailleuses du sexe au Québec qui sont ici consignées et présentées dans cette anthologie. Quelque 85 textes et une cinquantaine d’illustrations sont ainsi regroupés en huit sections : l’organisation, le travail, le féminisme, le témoignage, la criminalisation, le VIH/sida, le travail en contexte migratoire et l’expression culturelle. Luttes XXX nous fait connaître, de l’intérieur, le point de vue des travailleuses du sexe lorsqu’elles parlent de leurs luttes sociales et de leurs parcours individuels, et vise ainsi à établir des liens entre le féminisme des travailleuses du sexe d’ici et d’ailleurs et celui du mouvement des femmes.
About the Author
Maria Nengeh Mensah est professeure à l’École de travail social et à l’Institut de recherches et d’études féministes de l’Université du Québec à Montréal. Au cours des dix dernières années, elle a créé de nombreux outils de sensibilisation et de formation à l’intention des intervenants et des intervenantes de divers services publics. Elle est l’auteure de Ni vues ni connues : femmes, VIH et médias (2003) et Dialogues sur la 3e vague féministe (2005) aux Éditions du remue-ménage. Elle a aussi codirigé, avec Louise Toupin et trois collègues de l’Université d’Ottawa (C. Parent, C. Bruckert et P. Corriveau), le livre Mais oui c’est un travail ! Penser le travail du sexe au-delà de la victimisation (PUQ, 2010). Claire Thiboutot est membre fondatrice en 1992 de l’Association québécoise des travailleuses et travailleurs du sexe (AQTS). À ce titre, elle collabore à la création et à la mise sur pied de l’organisme Stella en 1995. Elle en est la directrice générale et la principale porte-parole pendant près d’une dizaine d’années (1998 -2007). Elle a collaboré à la production de plusieurs outils destinés à sensibiliser divers publics quant aux problèmes causés par la stigmatisation et la criminalisation du travail du sexe, en plus de prendre la parole à ce sujet sur différentes tribunes et dans les médias. Elle est présentement cheffe de l’administration de programmes au Centre de services de santé et de service sociaux (CSSS) Jeanne-Mance à Montréal. Elle y est responsable d’équipes cliniques oeuvrant dans les domaines de la santé mentale et de l’itinérance. Louise Toupin est chargée de cours en études féministes au Département de science politique de l’UQAM et chercheuse indépendante. Parmi ses publications, mentionnons La pensée féministe au Québec. Anthologie 1900-1985 (avec Micheline Dumont, Remue-ménage 2003), « Analyser autrement la « prostitution » et la « traite des femmes » (Recherches féministes, vol. 19, no 1, 2006) et « Les migrations féminines clandestines et le risque de traite », chap. 5 de Mais oui c’est un travail ! Penser le travail du sexe au-delà de la victimisation (Colette Parent et al. PUQ, 2010). Elle est cofondatrice de l’Alliance féministe solidaire pour les droits des travailleuses du sexe, une alliance formée en 2011 pour appuyer la décriminalisation du travail du sexe, dans l’optique de combattre les violences à l’endroit des personnes oeuvrant dans l’industrie du sexe et de promouvoir leur plein droit à la
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